dimanche 18 novembre 2012

Vampire et Fanfreluches...

Sans Ame – Gail Carriger

Ah que voilà un livre conseillé par Jones pour lequel je me suis dit « ah mince, on a vraiment des goûts similaires, mais pas identiques »... Lors de la Bradocon, elle m’en avait parlé avec tant d’enthousiasme et là, je m’enquiquine à cent sous de l’heure à lire les pérégrinations mondaines de Mademoiselle Taraboti et les considérations mortellement ennuyeuses des personnages comme de l’auteur sur leurs tenues vestimentaires, leurs dentelles et leurs rubans...
Bien sûr, dès les premières lignes, il y a un vampire et une demoiselle sans âme et une paire de loups-garous arrivent un peu plus loin, mais c’est chiant...



Heureusement, pour une fois, je ne me suis pas laissé faire par mes premières impressions, qui peuvent parfois être trompeuses, je m’en rends compte de plus en plus : je suis un instinctif, un expéditif et les premières impressions sont souvent décisionnelles, me mettent dans un état d’esprit. Ça fait gagner du temps, bien sûr, mais parfois, ça fait passer à côté de quelque chose... Dans le cas de Sans Ame, je reconnais que l’élégance de l’écriture et les dithyrambes de mes amis m’ont donné la curiosité de pousser plus avant et, petit à petit, le charme a opéré... L’intrigue est bien conçue, même si un peu téléphonée, les personnages bien campés et attachants et je me suis pris au jeu des considérations de mode et de la description des amours scandaleuses de la vieille fille, même si, là aussi, tous les jeux sont faits d’avance, comme dans un Harlequin (amusant, c’est la deuxième fois en suivant que je me fais cette réflexion, pour deux romans aux antipodes l’un de l’autre, l’un sous-écrit et l’autre un peu tarabiscoté... Faudra-t-il que j’en lise un pour de bon pour pouvoir mieux comparer ? Au secours!!)

Toujours est-il que j’ai succombé au charme de ce roman foisonnant, très fun, et que, passé la page 60, je me suis mis à le dévorer (ça devait être la pleine lune).
Toutes proportions gardées, ça fait penser à True Blood pour la dérision dans le respect des figures traditionnelles du Fantastique, tout en ayant une coloration steampunk très réjouissante et un côté « Mystères de l’Ouest » à base de savant fou et de machines délirantes, effrayantes et hilarantes à la fois... Et puis, quelque part, c'est réjouissant de voir ces pauvres vampires et loups-garous devoir défendre chèrement leur peau face à des impitoyables méchants humains... Pire, des scientifiques !!!

Tout cela en fait un très bon moment de lecture dont je me réjouis de savoir qu’il sera prolongé par, au moins, deux suites...

samedi 10 novembre 2012

La Muraille Invisible – Kurt Wallander – Henning Mankell



Petit à petit, j’avance dans la saga de Kurt Wallander et je m’approche du final que Mankell a décidé... J’ai trouvé cet opus particulièrement réussi : l’énigme dans laquelle s’englue, à son habitude, le commissaire Wallander est une des plus tordues imaginée par son auteur. Tout le début du roman est captivant : les deux affaires apparemment séparées, dont on sent les incroyables ramifications, les états d’âme de Wallander qui se sent vieillissant et se sent de plus en plus près de décrocher, sans que, cette fois-ci, cela devienne envahissant et déprimant, tout concourt à faire de la Muraille Invisible le meilleur roman de la série...
On se demande comment nos policiers, quelques peu dépassés par la technologie employée par les conspirateurs et par l’ampleur de la machination qui s’étale sous leurs yeux, vont renouer les fils et construire leur enquête...
Mankell y réussit plutôt bien sur les trois quarts du roman. Sur le dernier quart , malheureusement, il s’essouffle, comme sur la plupart des Wallander, hélas, et la résolution du roman est d’une faiblesse attristante, quelques pan-pans échangés dans une forêt et un fabuleux complot mondial assujetti à l’introduction d’une carte bancaire dans un distributeur à une heure précise, on ne peut guère plus stupide...
Ce final, certes déplorable, ne suffit pas à gâcher ma bonne impression sur ce bouquin... J’espère juste toujours que Mankell finira par écrire LE roman idéal un jour...

vendredi 9 novembre 2012

Cinquantes nuances de Grey – E.L. James



Il paraît que ce roman défraye la chronique... Voilà ce que c’est de fréquenter les forums de pirates, on est au contact de gens qui s’intéressent à l’actualité littéraire...
Enfin, bref, il ne m’a pas fallu longtemps pour devenir curieux de ce roman « érotique » (ceux qui suivent le blog commenceront peut-être par trouver une certaine constance dans les thèmes des rares romans de ce genre que je lis. Que puis-je dire ? On ne choisit pas ses fantasmes, on les subit, les supporte, les vit ou les sublime suivant les circonstances de la vie... Dans mon cas, ce serait plutôt la quatrième option, sans que ça porte préjudice à ma vie sociale, amoureuse ou familiale. Passons...) Je l’ai donc téléchargé et, assez vite, lu.
C’est mignon...
Déjà, c’est écrit comme un Meg Cabot et on a l’impression d’être devant un roman d’amour pour adolescents moderne (moderne le roman, pas les ados. Quoique...), c’est écrit au présent et à la première personne, la narratrice étant une jeune femme « libérée », moderne et dynamique, mais pas tant que ça, puisque coincée avec les hommes et sans expérience... Son expérience, elle va la connaître dans les bras de Christian Grey, jeune milliardaire, beau et extraordinaire, tout droit sorti d’un de ces feuilletons américains de l’après-midi que nos vieilles mamans ingurgitent. Seulement, celui-ci à un côté sombre, le monstre, il a des tendances sado-masochistes... Mais bon, en tout bien tout honneur, hein ? Il a subi un terrible traumatisme dans l’enfance, donc c’est normal qu’il ne soit pas normal... Pas normal, mais tout de même très respectueux : il fait tout ce qu’il peut pour préserver la pauvre oie blanche, il place des tonnes de garde-fous pour que sa « perversion » soit acceptée, consensuelle et volontaire, et il lui faut bien trois cents pages de circonvolutions et de préparatifs prudents pour donner une petite fessée cul nu à la demoiselle qui apprécie visiblement la chose, mais ne s’en révolte pas moins. Autant dans Histoire d’O, on s’ennuie à cent sous de l’heure et on est au bord de la nausée à voir ce que l’héroïne accepte connement, autant ici, on a envie nous aussi de flanquer quelques claques à la belle pour accélérer les choses...
Dans les dernières pages, une seconde fessée (attention, scène insoutenable) un peu plus appuyée (mais toujours librement consentie) déclenche un climax bouclant ce premier tome : la rupture est inévitable, malgré leur amour évident, et tout le monde est prié d’acheter le tome 2 pour savoir la suite...
Il faut, pour apprécier ce roman, fermer les yeux sur les invraisemblances et le romantisme échevelé, mais, si on y réfléchit bien, c’est ce qu’on fait pour tous les mélos (et j’aime bien regarder des mélos). Ben oui, je suis en train de dire que j’ai bien aimé ce bouquin, malgré les situations ridicules et les leçons de morale implicites qu’on y trouve et je lirai sa suite pour savoir si (non, pour savoir comment) le beau Christian retrouvera la belle Anastasia... Ça fait une parenthèse attachante entre deux romans plus sérieux. (Ok, je ne pouvais pas l’éviter, celle-là...)
En tout cas, au final, j’ai plus l’impression de découvrir enfin ce qu’est un « Harlequin » que de lire un roman érotique... Pas de souci, je suis curieux de tout et c’est certainement pas pire qu’un James Bond ou d’autres navets que je me suis fadés : cf rubrique navet ci-contre !!

mercredi 7 novembre 2012

Encore un navet de chez Marvel...

J'ai lu des tonnes de comics en mon temps et quand certains (si possible d'avant la révolution "Image") me passent sous la main, je les lis encore avec plaisir... A l'époque, il était impossible de les transposer de façon crédible sur un écran de cinéma. Les rares tentatives étaient des nanars incroyables  qui déchainaient nos zygomatiques (enfin, d'après photos et extraits : je n'étais pas assez fortuné et surtout n'avais ni le temps, ni l'envie d'aller m'enfermer dans un cinéma pour voir un gugusse déguisé s'agitant devant deux ou trois FX tout pourris)...

De nos jours, la technique a fait des bonds faramineux et l'on peut filmer à peu près tout ce qu'on veut (à condition d'y mettre le prix). Marvel a déboulé sur le cinéma et a entrepris d'y aligner les héros de nos comics d'enfance... Hélas, pour un Spiderman ou un X-Men réussis, combien de Daredevil, de Hulk et d'Iron-Man à chier ???


Comme les comics, vous me direz... Il est vrai que quand on avait lu un Thor de Walt Simonson (les seuls valables de toute la longue histoire du comics) et que soudain la série tombait dans les mains d'un Sal Buscema, on faisait la grimace... Mais bon. Ça prenait un quart d'heure à lire ou bien on ne l'achetait pas et on prenait un autre titre qui, justement, venait de se voir attribuer un nouveau dessinateur...


Dans le cas des films, c'est une autre paire de manches... Ce soir, on a essayé de regarder The Avengers, dont on nous avait pourtant dit grand bien... Et bien c'est une daube sans nom, Joss Wheedon ou pas, un festival d'effets spéciaux au service de... rien... Le vide abyssal, l'ennui complet. Les super-héros s'additionnent et s'annulent... il faut dire que, déjà, adapter Avengers, faut oser quand même : tous les losers de la Marvel, tous les titres qui ne fonctionnaient pas bien individuellement, se retrouvaient tôt ou tard dans cette "grande" équipe disparate et absolument non fonctionnelle. Tous les personnages ridicules et crétins y étaient représentés : du Dieu nordique à bouclettes au cardiaque alcoolique en armure, du couple d'insectes aux pouvoirs inexistants au super-soldat à bouclier... La loose totale...

Au moins, le film est fidèle à cet état d'esprit... Enfin, tout le film, je ne sais pas : au bout d'une heure six, je m'apprêtais à quitter la pièce pour aller lire, mais comme Claude était quasiment endormie, j'ai coupé le supplice... Et on s'est passé un épisode de Big Bang Theory...

20 minutes de plaisir contre 2h22 (!!!!) de conneries soporifiques filmées comme dans une attraction de parc de jeu, on n'a pas perdu au change !!!



mardi 6 novembre 2012

vendredi 2 novembre 2012

Le Papou d’Amsterdam – Jan De Wetering



Je trouvais assez rigolo de lire un polar se passant à Amsterdam pendant qu’on était en vacances juste à côté. Ça permettait de découvrir un polar différent, pas vraiment nordique, pas vraiment de chez nous... Malheureusement, je suis resté très étranger au roman, trouvant l’humour un peu fade, les situations peu crédibles et les personnages principaux peu intéressants.
Je suis arrivé tant bien que mal au bout du bouquin, mais j’aurais sûrement gagné du temps (et évité de la frustration) en l’inscrivant directement en tant que membre éminent du Club de la page 30...

jeudi 1 novembre 2012

Carte postale de vacances





Inutile que je vous dise où nous passons nos vacances, je pense que la photo parle d'elle-même...

Nous sommes au même endroit que l'an passé et nous nous délectons des paysages merveilleux, des moulins et des pistes cyclables de l'autre pays du fromage...

C'est amusant de constater que notre Isidore a grandi : l'an passé, il était incapable de dire "foulque" et chaque fois qu'on en croisait un (à peu près toutes les cinq minutes, donc), on prenait plaisir à crier "Foulque" pour le plaisir de l'entendre répondre "Flouque" !!!
Cette année, qu'on crie l'un ou l'autre, on n'obtient qu'une question : "Pourquoi vous criez ça ?"

A bientôt pour un deuxième instantané de vacances...