samedi 22 mars 2014

L'Embrasement - Suzanne Collins


Cette semaine, j'ai innové... Moi qui ne lis jamais plusieurs tomes d'une série à la suite, j'ai enchaîné par le deuxième tome de Hunger Games...

Sèverine m'avait prévenu "c'est bien, mais le deuxième... Bon. On verra bien si tu supportes le deuxième..."

Et bien non seulement je l'ai supporté, mais je l'ai peut-être mieux aimé que le premier... Bien qu'il soit toujours écrit au présent, solution de facilité, il fait un peu moins la part belle aux "jeux/téléréalité" et un peu plus aux motivations des personnages... "L'embrasement" du titre nous rappelle que c'est une saga héroïque qui va nous mener à "la révolte" du 3e tome. Les bons vont gagner et la tyrannie perdre...

Cela dit, bien qu'on sombre assez facilement dans le manichéisme et bien que l'héroïne ait tendance à devenir de plus en plus c... à mesure que l'aventure avance (de la part d'une auteure, c'est un peu triste), ce deuxième tome est plutôt sympathique à lire et un peu plus recherché que le précédent. Même si certaines péripéties sont un peu téléphonées (seuls les personnages ne savent pas où cela mène...)

Je me rends compte que j'ai la dent dure, mais cela reste un très bon roman de distraction, vif et agréable, plutôt orienté ado, certes, mais ce n'est pas un défaut ;) En tout cas, j'ai croisé bien des bouquins dont je n'avais pas envie de lire la suite, alors que là, j'enchaîne...

Rendez-vous la semaine prochaine pour le 3e tome ;)

samedi 15 mars 2014

Hunger Games - Suzanne Collins


Sur les bons conseils de la compagne de mon filleul, je me suis lancé dans la trilogie "Hunger Games", bien que ce soit devenu apparemment une grosse bouse à succès du cinéma américain...

Bon. Honnêtement, vue la vitesse où ça se lit, j'aurais pu attendre d'avoir fini les trois tomes pour en parler, mais bon, le temps presse un peu et je veux mettre cet article avant ce soir...

Hunger Games, c'est, comment dire, de la SF pour les jeunes qui n'en auraient jamais lu, mais c'est plus simple, plus linéaire, avec un peu de médiéval dedans... En fait... C'est de la fantasy, voilà, c'est dit. Mais dans le futur quand même. Mais pas trop spéculatif le futur, hein ? C'est juste un événement lâché au début du livre et qui justifie (est censé justifier) tout le reste. La guerre civile a ravagé les États-Unis, un État, le Capitole, a soumis tous les autres, nommés les Douze Districts. Pour rappeler leur soumission à ces districts, il organise des jeux mortels où chaque District est contraint de fournir un garçon et une fille de 12 à 18 ans : les tributs. Ces 24 tributs s'affronteront dans des combats mortels dont un seul devra sortir vainqueur.

Rien de bien nouveau sous le soleil, donc. Pas de critique sociale, crédibilité moyenne, un vernis de personnage révoltés, mais pas trop, de l'horreur, mais pas trop, de l'amour mais pas trop...
Ce qui fait l'intérêt du livre, ce sont des personnages bien ciblés, très typés, tout de suite identifiable et une narration très fluide et dynamique...

Pas de passé simple, cependant, on perd le côté magique des histoires pour prendre en direct dans la poire la sécheresse du scénario... Parce que je ne sais pas comment est le film (et je m'en fous, il faut dire), mais le livre est un scénario. Ça se lit comme on regarde une série. On est rarement surpris, mais on est content de lire la suite... Les Hunger Games, c'est juste l'émission de télé-réalité que je n'avais jamais vue. (En même temps, ce n'est pas trop difficile, puisque je n'en ai jamais vue !!!)

D'habitude, j'interromps ma lecture dans les "sagas" et je passe à autre chose... Là, je vais tout enchainer : les trois tomes me donneront l'équivalent d'un bon livre... Les tomes 2 et 3 s'appellent "l'embrasement" et "la révolte"... Peut-être puis-je espérer qu'ils seront un peu moins policés et polissés (ouais, je sais, c'est "polis" l'adjectif se rapportant à polissage, mais c'est dommage de rater un jeu de mots...)

vendredi 14 mars 2014

Un moment de grâce

Il y a des jours où on se paye une bonne tranche de chance... Mercredi dernier par exemple... Et même jeudi avec...
Mercredi, donc, j’allais accompagner la classe de ma plus grande au Planétarium de Villeneuve d’Ascq. Bon. Déjà, c’est pas mal, parce que j’aime bien les planétariums et que j’aime bien aussi ma fille. Il faut reconnaître quand même que c’est le genre de sorties où je n’ai pas vu assez ma fille (occupée à tenir son rôle de collégienne avec ses copines), ni le planétarium (une séance vite fait), mais ce n’est pas grave, le meilleur est après...
En sortant, bien entendu, en papivore accompli, je prélevai sur un présentoir tout un assortiment de dépliants et prospectus, dont la plupart seront parfaitement inutiles. Et puis, le dernier numéro de Sortir. Je ne sais pas combien de numéros de Sortir ont paru depuis l’apparition du numéro 1 dans ma folle jeunesse, mais je sais que dès que j’en vois un, je le prends et je l’épluche... Comme Presto, d’ailleurs, et pour les mêmes raisons.
Dans le bus, je le feuillette, explore les concerts, constate que je ne connais pas le dixième des groupes qui passent en métropole et, soudain, je vois que Jacques Higelin passe le lendemain au Casino Barrière de Lille !
Mince alors. Le Hige ! Mon vieux camarade. Je ne l’ai pas vu en concert depuis un sacré bout de temps (est-ce que je l’ai vu depuis « Les Héros de la voltige » ?? C’est bien possible...) En tout cas, je l’ai raté sur la tournée d’Amor Doloroso, et celle de Coup de Foudre... Je me souviens qu’il est déjà passé au Casino Barrière et aussi au Sébasto... Bon, ses disques n’étaient pas les meilleurs qui soient et le camarade a pris un méchant coup de vieux. Il nous a fait une tournée « Higelin chante Trénet » aussi, et là, je ne voudrais pas dire, mais ça ne m’attirait pas du tout...
Mais ce coup-ci, je ne sais pas, une envie... L’occasion qui fait le larron... Le manque... J’ai bien envie de voir Higelin, même s’il est âgé, même s’il est moins bon... Bref, je vais sur le site de la Fnac pour voir s’il reste des tickets : il en reste. Est-ce que ça dérange si je vais au concert jeudi soir ?
Pas du tout.
Bon, je retourne sur le site, place assise numérotée. Dernier rang deuxième balcon. Mince. Je prends quand même. Trois minutes plus tard, je retourne sur le site, pour revoir le plan de salle : concert indisponible !!! Comme dirait Isi : « Ah ouais, quand même... » Le bol, je vous dis...

Et comme si ça s’arrêtait là. Le lendemain, bien que je sois prêt à l’heure, je pars de chez moi un poil trop tard. J’arrive à Lille, me gare sans difficulté là où j’avais prévu de me garer (comme d’habitude. J’ai une méthode infaillible pour trouver une place : j’y crois!) et je me mets en quête de la salle, que j’ai vue depuis la rocade... Direction la gare. L’heure tourne. Où elle est cette tour ?
Ah ouais, la passerelle là-bas, c’est probablement par là, je fais demi-tour... Je cours un peu... Mais avec le manteau c’est pas trop pratique. Je prends la passerelle. Arrivé au milieu, mince, je vois la tour, là-bas, j’étais sur le bon chemin, pourquoi est-ce que j’ai fait demi-tour pour emprunter cette passerelle qui m’éloigne ? Je rebrousse chemin de nouveau, l’heure du début de concert approche. Oh ! Un Quick... Pour maintenant, je ne suis plus à 5 minutes, j’ai raté le début, c’est sûr...
Je continue ma marche forcée, tout en ingurgitant le plus mauvais cheeseburger que j’aie jamais avalé de ma vie. Un morceau de carton entre deux tranches de pain. Je le fais descendre avec un coca largement dilué par les glaçons... Comment ces foutus fast-food peuvent-ils continuer à engranger des bénéfices en vendant des merdes pareilles ? Le prochain colis Amazon que je reçois, je garde le carton pour en faire des hamburgers... Si ça se trouve, je vais faire fortune, moi aussi.
Je finis par arriver à la salle. La parka et le jean, ça dénote un peu avec les serviteurs du capitalisme en smoking et jupes droites, mais, ho, je viens voir Higelin, merde. Qu’est-ce qu’il vient fiche dans un endroit pareil...
J’emprunte un escalator (je le rendrais en sortant), arrive sur le palier où se trouve l’entrée de la salle, entends la musique qui sourd entre les portes. Bon ben j’ai pas eu de chance jusqu’au bout...
Et ben si !!!
Une ouvreuse s’approche, déchire mon ticket et, comme le concert est déjà commencé, elle m’emmène au parterre et m’attribue un siège laissé vacant par quelqu’un qui n’est pas venu (ou qui, moins résistant que moi, est mort en mangeant son hamburger au Quick). Me voilà super bien placé... J’entends une demie chanson, puis interroge ma voisine : c’est la première de la soirée ! Je n’ai raté que l’entrée en scène et le premier couplet de la première chanson. Trop fort...

Et comme la chance n’est pas avare en bonne surprise, en voici une autre : c’était un super bon concert !!! Jacquot était en forme, à part un nez qui coule qui lui a permis de délirer régulièrement entre les morceaux, martyrisant son roadie, qui ne demandait que ça... Les morceaux étaient bien choisis, bien alternés, permettant à notre papy survolté de reprendre son souffle avec les chansons douces, les musiciens étaient excellents et j’ai passé un super bon moment...

Après l’entrée en matière composée de trois chansons récentes (et dont je pourrais retrouver les titres en fouinant dans ma discothèque, mais comme ça, à froid, je ne les connais pas => "Délire d'Alarme", la première), entrecoupés de délires Higelinesques où, par exemple, il introduit la chanson « La Ballade au Bord de l’eau » par des cris de libellules acharnées (oui, je sais, ne me demandez pas de les reproduire, faut être Hige lui-même pour oser... Si je le trouve sur Youtube en rentrant de vacances, je vous mets l’extrait tout de suite => pas trouvé...), la guitare nous fait l’intro caractéristique de « J’suis qu’un grain de poussière », chouette... Ça donnera le ton de cet excellent concert qui voguera de titres récents en anciennes chansons, un vrai bonheur...
Il a encore pas mal de pêche et une voix qui tient la route, d’autant qu’elle n’a jamais été un instrument très mélodieux, plutôt une source d’énergie flamboyante pour gueuler les mots (et une caresse dans les chansons douces). Il est, en plus, un superbe musicien et il n’a pas son pareil pour changer de ton quand il sent que ça voit ne va pas tenir la note originelle, ce qui change certes la nuance des chansons, mais évite le couac ! La seule chanson qui lui ait fait quelques misères et pour laquelle il a un peu cafouillé dans la recherche de la « bonne note », c’est le Berceau de la Vie. Dommage, je l’adore... mais je ne lui jetterai pas la pierre, au moins il n’est pas aussi gâteux que Peter Gabriel qui était incapable de chanter dans le rythme un tube aussi énorme que Solsbury Hill... Je n’ai pas pris la peine de faire un article pour mon concert de Pete Gabe (c’est un projet « pour demain »), mais en même temps, c’est pas charitable de tirer sur l’ambulance... Il ferait mieux de prendre sa retraite...

Joli et tendre moment, guitare/accordéon pour la « rousse au Chocolat »


Version un peu molle, au début, mais qui monte en puissance de « Paris-New York/New york Paris »... De « Tombé du ciel », il nous évite le titre éponyme, rebattu, pour nous chanter « Chanson » et c’est vraiment très bon et je suis aux anges... « We are the Show Men », d’Illicite, ça s’enchaîne, un titre après l’autre, sans faux-pas, je m’éclate et je prends un plaisir énorme, j’aime bien quand ça me prend comme ça par surprise, un concert...
Quand il entame Champagne en duo piano/percussion avec Mahut, je ne tiens plus, je me lève, en même temps qu’un paquet de fans qui ont des fourmis dans les jambes et on va danser et chanter devant la scène... Il nous joue encore... puis sort de scène.
Il est temps de gueuler jusqu’au rappel, passage obligé des concerts... En même temps, si personne ne disait rien, il ne reviendrait pas non plus, faut pas déconner, alors, puisque c’était bien, je gueule, faut pas me forcer...

Quand il revient, c’est pour chanter « Irradié », oh la la, difficile de ne pas sauter partout, j’espère juste que mon genou ne va pas me jouer des tours... Mais non, le sol est souple, tout va bien... Ca dure, y a la présentation des musiciens incluse dans la chanson, c’est excellent... Quand le concert s’achève, ça fait 2h40 que notre héros national est sur scène et brûle les planches... J’en connais pas mal qui pourrait en prendre de la graine...

Merci, Jacques !!!